PAIX ET LUMIERE
« de Gérard Boukhezer »
Tant de chemins parcourus,
me suis-je perdu?
Par monts et par vaux je ne sais où…
Pour aller où!
Rechercher ma voie,
une seule et unique voie
parmi de multiples labyrinthes,
sans cesser de crier mes plaintes,
vais-je enfin trouver
ta paix qui est en moi ancrée?
La faire jaillir de mes entrailles?
L’extraire de ces tenailles?
Lumière je te vois,
tu es là en moi
je ne t’ai pas reconnue,
mais tu es venue
m’ouvrir l’esprit,
source de lumière tu m’as pris!
Heureux je suis,
j’ai enfin compris.
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LE TEMPS PERDU
« de Gérard Boukhezer »
Ah si j’avais su,
que ce temps perdu
ne se rattrape plus,
m’en serais-je aperçu!
Qu’aurais-je pu faire
qu’à te complaire?
Le temps n’est plus,
des jours foutus!
Le temps si précieux
lui dire adieux!
Le rêve évanoui,
mon esprit endormi
sans avoir abouti
à l’ivresse de la vie.
Ainsi va la vie
dans son agonie!
N’as-tu pas compris
belle Aphrodite,
le temps passe si vite,
la vie est bénite.
Les sentiments amassés
sans pouvoir les dépenser,
comme un parfum qui s’évapore
au son d’une mandore.
Pas de regrets,
je resterai discret.
Plus aucune audace,
pas la moindre grâce,
le temps passe et trépasse,
laisse place à l’angoisse.
Un sursaut d’envie
peut sauver cette vie,
mais, le temps le dira.
Le destin décidera
si de ce temps perdu
ressortira l’heureux élu.
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SOLITUDE
« de Gérard Boukhezer »
Seul avec moi même
et ma vie de bohême,
sans trop de problèmes
assurément sans blasphème.
Face à mon miroir
sans aucun avoir,
sans autre compagnie
que mon plus fidèle ennemi,
le reflet de mon image
qui est sans nuage.
Seul avec ma liberté
et ma propre volonté,
solitude qui ne me pèse point,
à l’abri des autres, dans mon coin.
Sans rompre la vie à cet exil voulu,
limite des choses, mais jamais vaincu.
La solitude je m’y complaît,
volontaire à souhait,
ma source d’inspiration
grand moment de créations.
En osmose avec mon moi,
je n’ai aucun effroi.
Pas un instant je me sens seul.
Seul juge de mes actes,
je ne m’octroie aucun entracte.
Enfin seul avec mes pensées
et ma solitude avouée,
seul fil conducteur, mon âme
qui sera pour toujours mon sésame.
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UN VENT D’AMOUR
« de Gérard Boukhezer »
Ce n’était qu’un petit grain
dans mon exil lointain,
une simple giboulée
dans mon âme bigarrée.
Est arrivé ce vent d’amour
résonnant comme un tambour,
devenu gémissant
râlant et miaulant.
Balayé par le vent,
fort violent et cinglant,
je me laissais aller
troublé dans ma sérénité,
sans gêne et sans détour
sous cette pluie d’amour,
arrivée en abondance
dans mon âme en errance,
en gouttelettes dispersées
pour mieux m’égarer,
dans le ciel nuageux
bénit des Dieux.
Le vent se lève, forcit,
hurle, siffle sans répit.
Dans ce tourbillon,
aux irrésistibles impulsions,
de bourrasque, d’éclair,
de tempête et de tonnerre,
éclate l’orage des passions
en une intime fusion.
Perdu dans cette tourmente
sous cette pluie battante,
râlante et vivante
chante mon amante.
Emporté par le vent
nuages mouvants
sans s’arrêter vraiment,
abandonnent ses amants.
De nuages de pluie
survient une embellie.
Transportées aux quatre vents,
sous un soleil radiant,
nos âmes amoureuses
s’en allèrent voleuses,
comme par enchantement
à tous les vents.
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VIEILLIR
« de Gérard Boukhezer »
Né pour être et pour mourir,
vieillir avec tous mes souvenirs
les plus lointains, les plus beaux
ressurgissent comme un cadeau,
résonnent encore en moi
les courses folles, les cris de joies
dans les grands champs de blé
aux couleurs d’or de l’été.
Ceux de ma tendre jeunesse,
souvenirs qui n’ont de cesse,
sans pouvoir les oublier,
de se laisser dominer
par mon ennemie, cette vieillesse
qui s’installe en moi et m’en déplaise.
Vivre cette vieillesse insidieuse,
implacable et obstinée enjôleuse
et son cortège de privations,
vestiges éternels devenus légion.
Sans rien abandonner,
sans oublier le passé,
mon corps de jeunesse s’efface
espoir tenace, le temps passe,
laisse place à mon âge grandissant,
à ma raison et à mon juste comportement.
Comme une sensible mélodie,
mon cœur s’est affaibli.
Les rides et les cheveux blancs sont apparus,
ma force et ma jeunesse perdues.
Adieu mes fidèles souvenirs,
mon corps et mon esprit savent vieillir.
Avec cette nostalgie des heureux jours
qui m’ont donné tant d’amour,
je pourrais m’endormir un jour
dans l’état de bonheur d’un premier amour.
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LES « ON-DIT »
« de Gérard Boukhezer »
Alors, on n’me dit rien!
Chez nous, on n’dit rien!
Bon, j’vous confie un secret,
mais gardez le pour vous.
Connaissez-vous la dernière?
Ben non, racontez-moi!
Le bruit court que le nouveau,
vous savez, c’lui qu’a acheté
la maison du bout de là bas,
entre nous, il a fait une belle affaire,
et bin, il les a fait disputer.
Mais qui donc?
Les héritiers, pardi!
Ah bon! A cause de quoi?
C’est à cause du partage,
on m’l’a dit!
Qui ça?
Bin, l’voisin du nouveau!
Sa femme est au courant?
J’crois bien que oui.
Il paraîtrait que ces propos
lui ont fait perdre quelques kilos.
Tant mieux, ça lui f’ra pas de mal.
Quelle affaire.
On ne sait plus quoi penser.
On prétend aussi, d’après l’ancien,
oui, c’lui, près du bistrot!
Qu’elle voudrait se venger.
Savez vous de quoi?
Oh ça, il m’l’a pas dit!
J’savais qu’il était comme ça.
Il paraît aussi, qu’il raconte
des choses pas très belles, c’est une honte.
A c’qu’on dit!
On dit c’qu’on peut,
chez les autres aussi.
Il paraît que leur voisin, d’après le nouveau,
qu’ça va faire une sacrée pétarade.
Y-a pas danger, il a l’bras long!
Croyez-vous, je n’pense pas!
C’que j’vous dit là,
reste entre nous, bien sûr!
J’vous laisse, faut qu’j’aille voir ma voisine.
Allez, à bientôt, bonjour chez vous!
Savez vous que!
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LE PRINTEMPS
« de Gérard Boukhezer »
La nature est sortie de son long sommeil,
à la vie, elle s’éveille
prête à son éclosion,
elle s’échappe de son hibernation.
Le renouveau, succède à l’hiver,
vivifiant et salutaire.
Long à venir, mais délicatement
se force à renaître doucement.
Le froid, l’humidité nous ont quitté.
Tant attendu, le voilà arrivé.
Le printemps, la plus belle des saisons,
à la douce lumière et ses couleurs à profusion,
suivant les lois de la nature
et ses créations les plus pures.
De jeunes rayons du soleil, comme parure,
rythme la vie à sa mesure.
Rapidement s’évapore la rosée du matin
à la chaude caresse de cet astre divin.
Journées clémentes et giboulées présentes,
donnent vie à la végétation latente.
Les premiers bourgeons déjà jaillissants,
les plantes renaissantes, fleurent le bon vent.
Floraisons et senteurs printanières
claires, fleuries et légères,
aux fleurs colorées élégantes,
fraîche narcisse odorante,
jacinthe et forsythia,
myosotis et magnolia.
Pissenlit et fleurs champêtres,
bouton d’or et pâquerette
s’épanouissent parfumées,
belles qui éclatent à la volée
sur leur tapis de verdure
où flâne la brise au perpétuel murmure.
Le temps de semer le bon grain
avec vigueur et plein d’entrain.
Le réveil des animaux hivernants
qui s’étirent en trottinant.
Le hérisson montre le bout de son nez
quitte le nid de feuilles tombées.
Lentement, l’escargot sort de sa coquille
parmi les succulentes morilles.
Printemps, saison des amours,
début de ses beaux jours.
Une volée d’oiseaux chante, crie,
piaille, avec son lot de gazouillis.
L’oiseau sur la branche siffle à tue-tête,
l’amour est là, c’est la fête.
Sensible désir, espoir de sentiment,
amour sensuel fleurissant.
La belle saison embellie
ce joli printemps de vie.
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L’ÉTÉ
« de Gérard Boukhezer »
La plus ensoleillée de l’année,
la plus chaude est arrivée.
L’été, période de liberté et d’aisance,
où tout est en abondance.
Les jours les plus longs
et peu de pluie en cette saison.
Les premiers rayons rasants
du soleil, au lever tremblant,
dans cette couche d’air de l’aurore,
à la fois humide et chaude,
mettent en éveil toute la flore
lumineuse comme une émeraude,
avec ses jeux de lumières
et tous ses verts dominants, si fiers.
Vagues végétales luxuriantes
vivantes et dansantes,
une explosion de verdure
fait chanter la nature.
Épanouissement des fleurs
aux multiples couleurs.
La végétation en pleine poussée,
les œillets de poète, les roses parfumées,
au parfum des lys, et bégonias,
aux fleurs élégantes du muflier, et dahlias.
Capucine, soucis et ancolies,
mirabilis la belle de la nuit.
Courent sur le grillage les pois de senteur
à la délicate et très odorante douceur.
Prairies fleuries, beauté sauvage,
harmonie des champs en héritage.
La bourrache, genêts et orchidées,
coquelicots, bleuets et giroflées,
où de fleur en fleur, virevolte le papillon
et butinent abeilles et hannetons.
Parées de leur plus beau collier
et de leur clarine lustrée,
les vaches sont bichonnées, hâtives
et prêtent pour la montée à l’estive.
Travaux champêtres, les récoltes sont annoncées,
riches de promesses et recueillies à maturité.
Moment des moissons pour cette haute saison.
C’est l’heure, le soleil se lève à l’horizon.
Maïs, tournesols et blés aux couleurs d’or de l’été
et les hautes herbes à la forte odeur de foin coupé,
sont fauchés, rentrés et engrangés.
Les moissons abondantes sont terminées.
L’atmosphère joyeuse sur les marchés,
offre sur les étales fruits et légumes.
C’est la fête au village, comme de coutume,
accordéon, musique et chansons,
lampions, cotillons et flonflons.
L’activité estivale bat son plein.
Le temps s’écoule, à l’ombre, je suis serein.
Les longues soirées d’été diminuent,
le frais de la nuit est survenu.
Bientôt arriveront les premiers frissons,
adieu cigalons, bonjour champignons.
Prêt à affronter cette arrière-saison,
l’automne n’est plus très loin.
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BEL AUTOMNE
« de Gérard Boukhezer »
Sous un soleil devenu frileux,
placée sur le fil, près des cieux
comme une note de musique
sur une portée magique
l’hirondelle chante, gazouille,
c’est la fête, ça grouille,
prête à son envol prochain
vers des pays lointains.
De jour en jour passe le temps,
les jours déclinent lentement.
Derniers beaux jours,
saison des labours,
terre humide labourée,
semaille à la volée.
Les raisins mûrs rassemblés,
la vendange foulée, pressée,
précieux ressortira le vin,
fort, généreux et divin.
Belle fin d’été,
l’automne s’est installé,
dévoilant son propre trésor
de couleurs pourpre et d’or.
Une jonchée d’éclats de lumière,
féerie si fière, mais éphémère.
Brume d’automne,
vent frisquet du matin monotone.
La pluie tombe drue,
sur la terre battue.
Forêt de feuillus,
révèle l’odeur de l’humus.
L’arbre se dépouille de ses feuilles,
l’une après l’autre, la folle feuille
vole au vent,
vol délicat, tourbillonnant
avec allégresse et grâce,
beauté fugace.
Hésitante à se poser
sur le sol de fougères rouillées
sa seule destinée.
La feuille se meurt, inanimée.
Bel automne
où fleurissent les asters,
chrysanthèmes, bruyères
et colchiques sauvages,
laissent place au voyage.
La terre se met en sommeil,
la fraîcheur des jours s’éveille.
La nature se prépare au premier frisson,
approche rapidement la morte-saison.
Déjà, crépite le feu dans la cheminée,
si bien a la belle veillée.
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L’HIVER
« de Gérard Boukhezer »
Après son dernier soupir,
l’automne se retire.
La nature se prépare à son long sommeil.
Disparaissent les derniers rayons du soleil,
laissent place aux premiers frissons,
temps de la morte-saison.
On n’y échappe pas, la voilà,
la saison des frimas.
L’hiver, se pose sur la nature
prête à revêtir sa froide parure
de couleurs et ses courants d’air froid.
L’hiver à sonné, telle est sa loi,
le voir venir, qui saisit,
pénétrant et persiste sans répit.
Au froid cruel, courbe l’échine,
sont de partie, brouillard et bruine.
À travers de furtives clartés,
de leurs feuillages dépouillés
et de leurs squelettes dévoilés,
les arbres affaiblis ne pouvant lutter,
cèdent au retour en force de l’hiver,
laissant apparaître que de folles chimères.
Dans un état d’abandon,
jonchant le sol à foison,
d’un manteau brun et doré
leurs feuilles inanimées.
Haut dans les nuages
fuient les oies sauvages
vers d’autres horizons.
Tandis que tortues et hérissons,
retrouvent leurs nids de feuilles tombées
dans le creux de branches brisées.
Loirs et marmottes
ont regagné leurs grottes
Le cri rauque du corbeau, bruyant
résonne dans un silence paralysant.
Le paysage se métamorphose,
ses nappes de brume s’imposent.
En compagnie de son dépôt de givre
le roi des forêt se livre
et se dresse vers les étoiles scintillantes
avec ses branches d’un vert sombre et plongeantes.
Sa beauté, juste atténuée par le plan
d’un miroir d’eau au pouvoir réfléchissant,
d’un ciel nocturne dégagé par le vent,
par ses bises aux murmures incessants,
neutralise cet unique univers
des grands froids et mystérieuse clarté lunaire.
La glace est devenue paysage
arrêt sensible sur l’image.
Étangs et ruisseaux gelés,
aiguilles de glace, par le vent façonnées
étincelantes dans la lumière.
Œuvres d’art cristallines et éphémères,
bijoux étoilés de la nature
de délicats cristaux purs,
dentelles translucides de givre,
froide beauté à nous rendre ivre.
Tombe la neige, en légers flocons,
avec son plein de poésie et d’émotion,
aérienne, gracieuse et élégante,
rencontrant la terre, indolente,
avec douceur et allégresse,
se pose comme une caresse,
recouvre le sol de son blanc manteau,
offrant, ce qu’il y a de plus beau.
À travers la fenêtre, près de la cheminée,
chaudement emmitouflé,
je regarde tomber ce ballet de flocons.
Je m’abandonne à l’évasion,
du rêve imaginaire au conte fabuleux,
des terres de légendes au plus haut des cieux.
Le silence règne!
J’entends juste crépiter
le feu dans la cheminée.
——————
AUTOCHTONE
« de Gérard Boukhezer »
Tu es né quelque part
sans aucun dollar
où tu vivais en Paix
dans un lieu que tu aimais,
en osmose avec la terre
sans aucune guerre.
Est arrivé cet homme, le civilisé,
avec le droit de convoiter,
tes valeurs les plus élémentaires
de ta propre chair.
De tes droits il t’a privé
et entravé ta Liberté.
Jugé comme sous homme
c’était tout comme,
espèce inférieure, pas humain,
le moins que rien.
Tes pouvoirs perdus et abolis,
t’aurais pu nous apprendre la vie.
Toi le sage sauvage,
enlevé de force et mit en cage,
d’exhibition en exhibition,
manœuvré comme un pion.
Peuple Autochtone humilié,
racine de l’homme balayée.
Ta vie violée par le dominant,
aujourd’hui tu meurs rapidement.
L’élimination de ta race
laissera quelque trace,
enfouie dans les mémoires
elle en sera leur désespoir.
Entre l’homme et l’animal
toi l’originaire, pur comme le cristal,
tu resteras, comme artisan
de la chaîne humaine, le chaînon manquant.
——————–
QUELQUES NOTES DE MUSIQUE
« de Gérard Boukhezer »
Non, ce n’est pas un piège,
sans connaître le solfège
qui n’est pas un sacrilège
sur ces notes en arpège.
Emporté par cette harmonie
comme une héroïque symphonie,
si belle est cette musique
vénérée comme une relique.
Par cette musique sacrée,
juste mon esprit effleuré
ne peux rester insensible
à ces notes douces et paisibles.
Ces notes gaies et joyeuses,
notes cristallines et valseuses,
me laisse bercer
à la composition parfumée
de cette poétique féerie
d’un conte des mille et une nuits.
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AMOUR PERDU
« de Gérard Boukhezer »
Au-dessus du soleil
sous ses rayons ardents,
amour sans pareil
dans le ciel sans tourment,
libre, comme une plume au vent,
tu voles au gré du vent
dans des mondes inconnus,
donnant ton corps nu
dans ces mondes perdus
d’un amour absolu,
amour que nul n’oublie
en amoureux transi.
Comme un fantôme errant,
il est arrivé brûlant
dans les ténèbres de la nuit,
il est mort en une nuit,
avoir mal à en mourir,
une option à souffrir.
Cet amour caché,
cet amour révélé,
cet amour déchiré,
cet amour incompris,
par pitié, je vous en prie,
je suis tombé en amour,
c’était fatal, inévitable amour.
Dans un nouvel élan
pour combien de temps
dans le grand fond des bois,
attiré par l’amour,
j’irai chercher ton âme.
Dans le ciel sans tourment,
libre, comme une plume au vent,
tu voles au gré du vent.
———————
LIBERTÉ CHÉRIE
« de Gérard Boukhezer »
Malgré toute cette vie vécue,
je ne me suis jamais abattu.
Au crépuscule de ma vie,
ma liberté chérie
tu t’effaces peu à peu
au fil de tes enjeux.
La peur t’a envahie
elle est devenue ton amie.
Toutes ces bonnes gens
suivent le vent,
crédules et passives,
mules et naïves,
de la peur et l’angoisse
à l’aise dans leur paroisse.
Esclavage et servitude,
un prélude d’hébétudes.
Toi le délateur,
sans aucune frayeur,
cache toi derrière ton masque
et n’oublie pas ton casque.
Tu ne cours aucun risque,
tu vas toucher ton fric.
Liberté sous caution,
c’est la condition!
Libres pensées et expressions,
sont devenues interdictions!
Pour mieux t’isoler,
on a osé te gazer.
Liberté en faiblesse
enfermée dans ta sagesse,
tu n’auras de cesse
que d’être dans ta promesse.
Sans te dire adieu,
tu seras mon dernier vœu!
Ma vie est une carte blanche,
c’est tous les jours dimanche.
Pas dominé par la crainte,
j’agis sans contrainte.
Ma liberté sans caution,
c’est ma condition!
Mes libres pensées et expressions
sont devenues légion!
Ma loi, vivre ma vie
sans défi et sans folie.
———————
AIMER D’AMOUR
« de Gérard Boukhezer »
Toi, ô ma belle beauté divine,
providence divine,
par magie comme une poésie
tu es entrée dans ma vie.
Vive gazelle,
comme une étincelle
mit le feu en nous,
est né cet amour fou
ce délicieux amour,
ce grand, sublime amour.
Comme un soleil,
nos corps sans pareil,
éclaboussés de lumière
en un foudroyant éclair,
échauffait nos passions
nos ardentes pulsions.
Dans nos abandons et faiblesses
et tant de promesses
où nous étions sans paresses
amant et maîtresse.
Friand de notre amour,
de ton tendre amour,
je me laissais porter
dans cette immensité.
Ton regard doux
me disait tout
je t’aime, tu m’aimes!
Le bonheur d’aimer
aimer et être aimé.
———————
L’ARTISTE
« de Gérard Boukhezer »
Seul devant toi,
as-tu peur de moi?
Aucune inquiétude,
il est né le prélude
de mes nuits blanches
toi, la toile blanche.
Dans mes rêveries, parfois confuses,
images furtives, doucement perfusent,
éveillent mes passions
et tant besoin d’imagination.
Provoquer le désir,
de le voir mûrir.
Je me voue à l’expression
du beau à profusion.
Dans mon ciel sans nuages,
comme seul bagage,
palette, pinceaux et chevalet,
brosses, couleurs et tabouret.
La tête dans les étoiles,
prêt à poser sur la toile,
l’image venue de ma pensée,
soit louée ma bonne fée.
Satisfaire ma conscience
malgré mon impatience
de voir surgir ces couleurs,
ces formes de douceur.
Des rouges flamboyants,
des verts pétillants
et ces couleurs parme,
beauté, perfection son mes armes.
L’œuvre progresse
dans toute son allégresse.
Je livre ma flamme,
mon œuvre est mon âme.
L’artiste amoureux,
Tu as su mettre le feu
dans ta vie de bohème
et passer par tous les extrêmes.
Enfin venu
heureux élu,
le jour tant attendu
et l’esprit tendu.
Les regards réjouis sur l’œuvre,
capitale sera ton œuvre.
Tu as su donner le meilleur
toi, l’artiste, le créateur.
Ton habilité, ton savoir faire,
seront honorés, discrètement, par tes pairs.
Salut l’Artiste.
———————
PIRATE
« de Gérard Boukhezer »
Qui que tu sois
pirate aux abois,
d’où que tu viennes,
qu’as-tu dans ta boîte crânienne?
Pas même un petit pois
pauvre de toi!
Toi le lâche,
pauvre tâche
caché derrière ton écran
prisonnier de ton carcan,
avec ton esprit aigri,
tu ne vis qu’à travers lui.
Te sentir frustré
prouve ta nullité.
Même si t’es payé,
tu ne peux pas abandonner
tes pulsions refoulées
et tes sentiments brisés.
Que ta colère explose,
soigne tes névroses.
Ne pique pas ta crise
et arrête tes caprices
refoulé de la vie,
cœur meurtri par la vie.
Tu te sens à l’aise
que cela te plaise.
Tu ne vis que caché
et ne fais que voler.
Tu dois te sentir si fier
mais, ta vie est amère!
———————
UN CRI D’AMOUR
« de Gérard Boukhezer »
De mon cœur s’échappe un cri d’amour
divin trésor, source féconde et inaltérable de notre amour,
si précieux, impossible d’exprimer,
succombé aux premières occasions du péché,
te trouvant au milieu de ce monde de séductions,
tu es tombée dans le piège tendu par ces démons.
Ne pouvant pas agir en grande dame,
tu venais de lui ouvrir la porte de ton âme.
Vaincu par l’ennemi de ton salut,
qui connait bien le fruit défendu,
à su jongler avec les ressorts de sa finesse
pour approcher ta délicatesse,
et t’éloigner de tes ferventes dispositions
a mit en jeu notre intime fusion,
ruiner toutes nos espérances
source de toutes mes souffrances.
Mes jours sont remplis d’amertume et de tristesse,
sans défense, mes forces sont en faiblesse
j’accepte dès lors toutes ces douleurs.
Je te promets aussi, que mon cœur remplit d’ardeur
et loin de t’adresser de légitimes blâmes,
je te libérerai des griffes de ces démons infâmes.
Ces tentations que l’on croyait disparues,
t’ont arrachées à l’amour brillant d’un éclat absolu.
Je te donnerai un asile dans mon cœur,
je me livre tout entier de retrouver ce bonheur,
en pensant à celle que j’ai perdue.
ranimer dans son cœur les germes de solides vertus.
Et toi belle créature que ton amour m’enivre encore et toujours,
je trouverai sans détour ce jour
où je sacrifierai l’inappréciable bonheur d’être l’hôte de « toi ».
———————
AMOUR DIVIN
« de Gérard Boukhezer »
En ouvrant tous vos trésors d’amour,
vous, ineffable tendresse,
avez enflammé mon corps,
mon cœur le plus sensible.
Ranimé mon âme de votre ferveur,
je me presse d’obéir
à votre douce invitation,
pour répandre à profusion,
les flammes de mon infinie tendresse.
Lui vouer un amour sans réserve et sans mesure,
nous ouvrir les portes du paradis.
Ne pouvant plus contenir le feu qui me dévore,
puiser à pleines mains, votre inestimable trésor,
comme un trône flamboyant,
de tous côtés rayonnant,
plus brillant que le soleil,
transparent comme le cristal,
sensible aux affectueuses instances,
je prends dans cet amour
les grâces dont j’ai besoin.
Pour acquérir cet inévitable amour,
attiré par votre douceur
je fixe en vous ma demeure.
Je dépose en vous
comme dans un port assuré,
tout ce que je suis.
Répandre tous mes trésors d’amour et de lumière,
fournaise ardente du divin amour,
vous êtes mon asile et le lieu de mon repos.
C’est par le cœur de mon amour,
ma voie, ma vérité et ma vie,
que je m’approche de vous, mon bel amour,
ma douceur, mon goût et ma joie.
J’approche mes lèvres, pour étancher ma soif,
cette soif ardente, selon mon désir de me désaltérer,
usant envers moi de quelques retours,
de vos plus vifs et de vos plus intimes désirs.
———————
BAISER DONNÉ
« de Gérard Boukhezer »
Vous m’avez donné ce baiser
que je n’ai pas refusé.
Ce baiser tant désiré
depuis une éternité.
Baiser tant attendu,
en un instant, il est venu
réchauffer mon âme
sans aucun oriflamme.
Si doux et tendre baiser
sur mes lèvres posé,
comme une mélodie
pleine d’harmonie,
me mettre sens dessus dessous
renverser tous mes atouts.
Je me suis empressé
de vous le retourner
et ce doux murmure
comme une mesure,
chuchoté à l’oreille
doux comme le miel.
Obéissant à votre désir
par ces mots et pour le plaisir,
je me soumets à votre regard
sans bruit et sans égard.
Je pose sur vos lèvres,
dans le feu de ces lèvres,
ce doux et tendre baiser
que vous ne pouvez refuser.
———————
AU SON DU BANDONÉON
« de Gérard Boukhezer »
Dans ce bal musette
et votre jeune silhouette,
je vous ai aperçu
dans une luisante tenue.
Attiré par votre prestance
d’une élégante apparence,
cette mélodie est arrivée
j’ai osé vous approcher.
Dans un élan, je vous ai invité
à cette danse, vous n’avez pas refusé.
Nous sommes partis dans une envolée,
de vos yeux bleus, couleur du ciel,
jaillissait comme des étincelles
en un instant,
ce sentiment naissant.
Au son du bandonéon,
nos corps à l’abandon,
dans ce rythme à deux temps
et nos tempéraments ardents,
nous laissaient emporter
dans une ronde effrénée.
Discrètement, je vous regardais,
nos regards se fuyaient.
Dans mes bras je vous pressais,
je me sentais distrait
par cette étreinte précieuse,
irrésistible et délicieuse.
Je sentais votre cœur
sans aucune peur,
sensible et pur,
battre la mesure,
d’un harmonieux tempo
de ce fabuleux tango.
———————
BRÛLER D’ENVIE
« de Gérard Boukhezer »
Attiré par ta beauté
je me suis laissé aller.
Je te faisais la cour
comme un troubadour,
avec des mots d’amour
sans aucun détour.
Au moment le plus beau,
venu comme un cadeau,
ce sentiment d’amour
illuminant ce jour.
Et ce doux parfum
à l’arôme divin,
à la limite de l’ivresse,
me mettait en détresse,
me rendait impuissant
malgré mes sentiments.
Toute mon impatience
et ma pleine conscience,
attente cruelle et passionnée,
sans vouloir te posséder,
je brûlais d’envie
de te faire envie.
Afin de te séduire
pour avoir le désir,
je n’avais qu’une hâte
que tu deviennes chatte.
Je me suis empressé
de vouloir t’aimer,
déposer sur tes lèvres,
dans le creux de tes lèvres,
ce brûlant et doux baiser.
De pouvoir en abuser
avec une infinie tendresse,
que tu sois ma princesse.
Que nos corps désireux
fiévreux et amoureux,
d’un fusionnel amour
passionnel de non-retour.
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LE TEMPS DE L’AMOUR
« de Gérard Boukhezer »
Dans un temps où cet amour
résonnant comme un tambour,
sans cesse vivant et frétillant,
remarquable volcan explosif et jaillissant,
comme dans une étuve
dégageait ses effluves,
d’essences précieuses et envoûtantes
en des vagues déferlantes
d’un amour absolu, aujourd’hui disparu
en une progressive décrue.
Tout le plaisir et ses impressions
dans ses plus douces consolations,
cet amour brisé, cette âme éteinte,
moi, qui te croyais sainte,
donne à toute ma vie, cette effroyable crainte.
Sans cesser de crier mes plaintes,
mon cœur se consume d’amour
source du chemin du désamour.
En une mélancolie tristesse,
mon âme en faiblesse
ne trouvera de repos
que dans mon obscur cachot.
J’ai quitté cet amour,
le temps de l’amour,
le cœur déchiré,
le temps d’aimer.
Que cet amour si paisible, que nous partagions,
ce soit éteint à l’aube de notre horizon.
Cette horde sauvage est arrivée,
par le croc des loups, tu as été dévorée!
Où était le temps,
où ce volcan vivant,
jaillissant de flamme et de lumière,
si bien dans ta chaumière,
de le voir mourir, avant de disparaître,
sans qu’il puisse renaître.
Comme une morte écorce
je suis resté sans force.
Mon âme est défaillante,
ma passion agonisante,
cet amour sans retour
à jamais pour toujours.
———————
REGRETS
« de Gérard Boukhezer »
Mes idées embrouillées,
je n’ai pas su t’aimer
comme tu le voulais.
Je devais rester muet
avec mes sentiments intimes,
ne pouvant être que victime.
Que mon cœur admette
ce n’était pas une amourette.
Avec tes cheveux en crinière
tu n’avais pas de frontière.
Avec ton cœur d’artichaut
enfermé dans ton ghetto.
Toi femme frivole
et tes amours en cabriole,
lumineuse comme une luciole
tu étais mon idole.
Je te verrais toujours
pendant mon long séjour,
où je passais mon temps
un jour de printemps,
j’étais comme un fou, à te regarder
dans ton atelier faire des colliers.
J’n’étais pas les autres, je te le disais,
tu n’me croyais pas, le mal était fait.
Le coup de grâce venait d’être porté
je partais sans trace et le cœur brisé.
Tu t’es rendu compte que cette histoire d’amour
n’étais pas un conte et cela pour toujours.
De tes lèvres s’échappèrent des regrets,
les larmes aux yeux, est tombé le couperet.
Et nous savions qu’à cet instant,
que notre amour agonissant,
ne pouvait plus être vivant,
nos espoirs réduits à néant.
Il ne sera qu’un souvenir,
qu’à nous faire grandir.
Je t’ai posé sur la toile,
tu resteras comme une étoile.
Cet amour lointain,
le guide de ma main,
a dessiné, la cambrure de tes hanches,
c’était la dernière manche,
à tout jamais et pour l’éternité.
Tu resteras celle que j’ai tant aimé.
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MON AMOUR POUR TOI
« de Gérard Boukhezer »
Ô toi, qui m’as vu naître,
j’ai le bonheur de te connaître.
Toi, qui m’as donné la vie
source de ma vie.
Plus que tu ne pouvais,
tout ce que je désirais,
tu m’as donné tes fruits.
Tu m’as nourri dans ma rêverie,
tu m’as ouvert les yeux
à des jours heureux.
Tu m’as ouvert le cœur
à mes sentiments plein de vigueur,
à être un voyageur
et un bâtisseur.
Tu m’as ouvert l’esprit,
lui, qui était endormi.
Je souris à la joie de te contempler
à tout l’amour que tu m’as donné.
Tu m’as fait connaître une infime partie
des mille et un secret de la vie.
Tu m’as donné ton ombre et ta lumière,
elles sont venues comme une prière.
Impossible de rester muet,
tu m’as fait aimer ce que tu es,
l’immensité de ta beauté
que je n’ai pas regrettée.
La nourriture que tu m’as donnée
que je n’ai pas refusée.
Je ne suis pas en mesure de te les rendre.
Seule ma vie, tu pourras la prendre.
Je te nourrirai de mon corps
pour l’éternité, il sera ton trésor
pour toi, Ô ma douce Mère
toi, Ô ma douce Terre.
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MON FRÈRE
« de Gérard Boukhezer »
Enfance pleine de vie,
Tu mourrais d’envie
De la découvrir,
De la faire jaillir de tes entrailles
Comme une bataille.
Tu n’avais l’air de rien
Et vraiment, peur de rien.
Protecteur à tes heures
Et, très souvent vainqueur,
Il était un temps,
Il y a bien longtemps
Moi , qui te suivais le train
Tu me tenais la main,
Moi, qui avais peur,
Qui n’étais pas acteur
Qu’un simple figurant,
Tu étais bienveillant.
Tu n’avais pas changé,
Sans retenue, tu te laissais aller.
Partisan de liberté,
D’esprit, de préjugés,
Friand de découvertes
Et toujours en alerte,
Intrépide à l’extrême,
Tu n’en faisais pas un problème.
Surmontant les obstacles,
Ce n’était pas pour toi un miracle.
Matelot à la manœuvre,
Voilure au vent, c’était une œuvre.
Libre comme l’air,
Il fallait te voir faire,
Agile sur la roche,
C’était dans la poche.
Tu savais t’exprimer en concert,
Tu étais devenu expert,
Le rythme dans la peau,
Tu tenais la batterie avec ton solo.
Tu as joui de ta liberté
Et de ta volonté.
Avec tes sentiments profonds
fabuleux compagnon,
Encore et toujours
Pendant tous ces jours,
Tu n’avais de cesse,
D’amour et de sagesse,
D’être ami fidèle
D’être mon frère.
———————
MON LILAS
« de Gérard Boukhezer »
Un matin, de printemps
en ouvrant la fenêtre
sur ce paysage champêtre
ce lilas éclatant
au plus douce volupté
dégageait sans compter
ce doux parfum
à l’arôme divin
me laissait aborder
au plaisir raffiné
de toute sa pureté
de ses fleurs parfumées
tirant leur révérence
des belles inflorescences
et toute sa grâce
à la beauté fugace
comme un oriflamme
donne à mon âme
cette sensible ivresse
remplie de délicatesse
d’un esprit flâneur
de fraîcheur et de bonheur.
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BELLE INCONNUE
« de Gérard Boukhezer »
Moi l’artiste, jailli de mon rêve,
tu as fait monter ma sève
avec tant de prudence
et tant de compétence,
fontaine fabuleuse
source miraculeuse.
Celle que j’ai rêvée,
incognito et cachée,
à ta recherche belle inconnue,
sur des terres inconnues
j’irai découvrir le dôme de ta vertu,
belle toison velue,
sans masque et sans détour,
la source de l’amour.
Découvrir tes secrets cachés
jamais expérimentés.
Je serais le voyageur de mon rêve,
comme les flots sur la grève.
Je serais inventeur et savant,
explorateur et amant.
Nous formerons un duo
tu en seras mon joyau!
Que de folles chimères,
je me sentais si fier
ce saut dans l’inconnu,
pour toi, belle inconnue.
———————
AMOUR ÉPHÉMÈRE
« de Gérard Boukhezer »
Avec mon âme errante
dans l’ombre et ambulante,
absente de lumière
et mes souvenirs en bandoulière,
avec mes sentiments de tristesse
et mon âme en détresse,
moi, qui me croyais apollon,
traînant mon baluchon
dans le royaume des ombres
de cette nuit sombre.
Il était presque minuit,
parmi les ombres de la nuit,
toi, la belle inconnue,
seule dans la rue m’est apparue
à la lueur d’un réverbère,
le bel amour éphémère.
Dans ce monde mystérieux,
je suis devenu aventureux,
je n’étais pas fier d’allure,
mon cœur battait à sa mesure.
C’était tout un programme.
Tu as su ranimer la flamme
de mon âme inféconde,
de ses souffrances moribondes,
me redonner l’espoir de garder ma jeunesse
et vieillir en regardant cette jeunesse
qui s’efface peu à peu,
au fil de ses enjeux.
Tu as su me rendre joyeux
et mon cœur heureux.
———————
LE TEMPS DE VIVRE
« de Gérard Boukhezer »
Tout ce temps parcouru
et toutes ses magiques vertus,
avec mes idées préconçues,
mes idées recousues,
un amour gratuitement
sans être donnant-donnant,
sans autre fortune,
décrocher la lune.
Souvent des contretemps
aux beaux jours d’un printemps.
Toucher le tabou,
brûler, la chandelle par les deux bouts.
Tout est perdu,
un amour disparu,
et mes idées décousues,
c’est foutu!
En un rien de temps
il est venu ce temps,
le temps de la réflexion,
le temps des illusions.
Le temps de comprendre
le temps d’apprendre.
Des amours, je me suis dessoûlé,
je me suis réfugié
dans la fête des plaisirs.
Mon âme en ivresse
pleine de promesses
veut revivre
le temps de rire,
le temps de vivre.
Je veux vivre et rire,
je veux rire et chanter.
Oui! Je veux vivre et rire,
rire et chanter!
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PEUR D’AIMER
« de Gérard Boukhezer »
Comme se fane une fleur,
mon âme et mon cœur
sont en souffrance.
Mon amour en abondance
a peur de t’aimer,
sans pouvoir imaginer
la peur du lendemain
d’un exil lointain.
J’ai eu tant de souffrance
d’une indéracinable créance
de ces amours perdus,
ces amours décousus.
Je suis en état de faiblesse,
sans aucune maladresse,
j’accepte de vaincre ma peur
sans aucune pudeur
de cet amour perceptible,
près de moi paisible.
Me blottir contre ton corps,
mon désir le plus fort.
Chercher tes yeux
le plus cher de mes vœux.
Vivre cet instant,
en m’abandonnant
corps et âme,
livrant ma flamme,
l’abandon d’un moment
sans boniment.
De vivre cet amour
sans aucun détour,
d’une étreinte amoureuse,
libérant nos âmes douloureuses.
Se soulager de nos failles,
découvrir le feu de tes entrailles.
Sentir ta chair profonde,
que mon âme vagabonde
dans le fruit intime frémissant
de ton être sensible et jouissant,
laisse pousser le cri de cet amour.
IMPOSSIBLE AMOUR
« de Gérard Boukhezer »
Quand reviendra t’il
sans qu’il soit fragile
ce possible amour,
résonnant comme un tambour?
Amour vécu,
aujourd’hui disparu.
Les amours passent,
les amours s’effacent.
Amours tenaces,
amours fugaces,
amours éternels,
amours virtuels,
ne durent qu’un moment!
Comme le vent
brise parfumée
de toute volupté
et aussi bourrasque,
sans aucun masque
intense et violent,
passe rapidement
emportée par le vent
ces amours ardents.
Mon cœur remplit de rage
dans le tonnerre et l’orage
et mon âme en désarroi
attendent je ne sais quoi?
Les jours, les années passent,
mon cœur et mon âme se lassent.
Ils ne font qu’aller et venir,
prêts à se rouvrir
à cet amour impérissable,
cet amour inépuisable.
Le vent t’a emporté
loin de moi, tu es resté.
Dans un profond soupir,
de te voir revenir,
aimer sans espoir
seul dans le soir.
Je ne te connais pas,
mais tu reviendras,
je t’aime déjà.
LE GRAND VOYAGE
« de Gérard Boukhezer »
Sans qu’on le sache
et sans relâche,
tu nous attends toi, la passeuse!
On n’échappe pas à la faucheuse.
La mort n’épargne personne.
Cette vie qu’on abandonne.
On n’échappe pas à ce voyage,
pour ce passage sans péage.
Quand viendras-tu me faucher,
sans que je puisse me rattraper
à ce monde de mortels,
pour l’autre vie nouvelle?
Aucun droit au discourt,
sans trompette ni tambour.
Une destination connue,
pour un monde inconnu.
Je quitterai ce temps
un beau jour de printemps.
Belle saison champêtre
nouvelle vie pour renaître.
Quitter le temps des ténèbres
en grande pompes funèbres.
Sans crainte de partir,
juste un pas à franchir
vers l’élixir de vie,
la délivrance à la vie.
Laisser cette vie mortelle
pour une vie éternelle.
Comprendre le passage
de ce long voyage.
Juste l’abandon d’un moment,
un lâcher prise ouvertement.
« Malgré ton désarroi, sans crainte, abandonne-toi! »
Paisible passage de la mort
sans aucun passeport,
faire naître cette confiance
sans aucune défaillance.
Avec mon âme périssable,
mon âme avouable,
peut-être la délivrance
ou la mise en instance?
Ce passage mon désir,
pas peur de mourir.
Merci la vie de t’avoir vécue.
Le temps est venu
de donner la vie à mon âme,
l’espérance et force de l’âme
on n’y échappe pas,
sonne le glas!
« Malgré ton corps écorché, laisse toi prendre, tu es aimé! »
Mon âme et mon cœur acceptent
d’accéder au royaume céleste,
en route dans le corridor,
je laisse là mon corps.
Lumière, tu viens me chercher
je suis prêt à t’aimer.
Sous l’effet d’un souffle,
je quitte ma mistoufle.
Mon âme se laisse envahir
vers un sublime avenir
et laisse transparaître
un état de bien être,
de douceur, de tiédeur,
de lumière et de bonheur.
Le temps est venu pour toujours,
mon âme ne sera qu’amour.
La lente métamorphose réchappe,
heureux mortel, mon âme s’échappe.
Mon âme s’envole,
s’évade de sa geôle.
Je pars sans bagage,
pour le grand voyage.
LES AUTRES
« de Gérard Boukhezer »
Ah les autres!
Qu’aurais-je pu donner
sans être blâmé,
pour être à leur place
avec autant d’audace
à la place des autres.
Ne serais-je point des vôtres?
Je n’ai pas d’autres choix,
je porte ma croix,
semblable aux autres.
Je ne suis pas les autres!
Les autres sont invités,
les autres sont comblés,
cela va de soi, bien entendu!
Une autre fois, c’est pas exclu!
Comme dirait l’autre,
Cela n’arrive qu’aux autres.
Les autres ont souvent raison,
moi et les autres, on est con!
Entr’autres, nous autres,
sans les autres, qui sommes-nous?
Les autres, rien de plus que vous.
Il faut choisir sans blêmir,
périr ou être émir.
C’est l’un ou l’autre,
j’en ai vu d’autres.
Les autres se croient tout permis,
les autres sont anoblis,
encore un autre,
et bien d’autres encore,
l’autre, le supérieur,
l’autre l’emmerdeur!
On n’est pas à l’abri des autres
bien heureux semblables,
mais pas minables.
Comme ils disent vous autres,
de ne pas être des nôtres.
Non, je ne suis pas les autres!
LES CONS
« de Gérard Boukhezer »
La connerie ça ne se cultive pas.
Quand on naît con, on reste con!
Comment devenir con,
si tu nais pas con?
Tout simplement suivre les cons!
Et Dieu sait, il y en a des cons!
Tu es pris pour un con
si tu n’écoutes pas le con!
Être la moitié d’un con
n’est pas toujours facile.
Mais, être le roi des cons
n’est pas trop difficile.
Le con connait que sa frontière.
Il en est tout de même fière.
Fière de son intelligence,
sans aucune violence.
C’est tout un art de penser,
à l’intellect borné.
Je trouve ça con,
c’est trop con!
Bien heureux les cons,
à l’aise sur leur balcon!
Ne vous en déplaise,
je ne reste pas dans mon cocon,
je suis tout à mon aise,
je ne suis pas con.